Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
ECRITURE AUTOMATIQUE
10 décembre 2004

il est sept heures, paris se vit

Je ne sais pas pourquoi j'aime tant les petits matins. Peut-être parce qu'il fait bien frais, que les gens sont endormis et silencieux, que seules les boulangeries sont éclairées, que tout est possible.

A Paris il y a des camionettes garées sur les trottoirs, qui livrent les supermarchés et les bars. Il y a le métro, un peu moins bondé -on peut même s'asseoir. On ne se sent pas seul.

J'ai été parisienne, moi qui n'imaginait pas quitter ma banlieue enchantée, sa forêt au pied de la ligne de chemin de fer qui conduit à la capitale.Les premiers temps j'ai détesté. Je restais calfeutrée dans mon petit studio, j'avais peur de me perdre, de finir avalée toute crue par ce Ventre gargantuesque. Puis la ville m'a apprivoisée. 

Elle n'est pas si grande qu'en imagination, on peut la traverser à pied en quelques heures.

Vivre au pied des monuments, au bord de l'histoire, au centre de l'étourdissement qui la saisit le soir, avoir tout ça à sa portée, et être libre de décider, faire la fine bouche. Le Parisien est snob! Même pauvre, il n'ignore pas que le luxe dont sont parées les vitrines lui appartient.

Chaque arrondissement recrée une ambiance finalement très provinciale, dans l'oubli de sa propre spécificité et dans la fascination de celle des quartiers mitoyens, et pourtant si loin: latin, chinois, marais, montmartre.

Un sentiment indicible m'a saisie quand la marchande de journaux s'est souvenue de moi.

Publicité
Commentaires
ECRITURE AUTOMATIQUE
Publicité
Publicité